samedi 12 mai 2018

63 ème Eurovision

Premier passage :
du rythme j'aime bien
second passage , jeune couple espagnol : too much, très mignons, romantique quasi rocéliandais
3ème (? : musique pour salle de gym gesticulation de même mas o meno
4ème : Lithuania tendance joaillerie jolie fossette belle intimité quasi irlandaise bee voix illustrations too much trans-générationelle  une sorte de confidence jusqu'à l'aveu : beaucoup d'engouement du public : super mignon d'autant plus que celui qui la rejoint est son mari
5 - austria : césar samsong : "Personne autre que toi" : étonnant représentant de l'Autriche que ce jeune black à la belle voix  style gospel  : tant mieux. Belle chanson rythmée qui devrait bien se retenir. Lui il me fait sourire : elle simplicité de stade de sportif Any body .. you oui belle mise en scène
6 - Estonie : Elina :  belle voix soprano d'emblée quelle robe ! quelle voix à frissonner, magnifique, somptueux effet : chanterait-elle en espagnol, il me semble. Jeux visuels cosmogoniques pour souligner la félicité Magnifique final : standing ovation
7 - Norvège : Alexander Riback : 31 ans : chanson très pop "c'est comme ça qu'on écrit une chanson" Il commence fort avec des semblants d'instruments : air guitare aire violon : il est très joyeux et séduisant pas séducteur : une chanson de boîte de nuit, jolie chorégraphie : il met le feu, c'est clair, sympa, le public suit hou la la ça chauffe : un rythme très eurovision et il our pour de vrai du violon en plus : un artiste.Un truc pour soulever les foules : là aussi gros applaudissements
8 - claudia pascal : Portugal  : douceur en voix et cheveux roses "o jardin"  Isora , une balade un petit peu électroniqque #allaboardchanson calme qui emmène  avec délicatesse  : belle chanson émouvante
9 - L'angleterre : la 10 ème - soliste du Prince de Galles : chanson pop : STORM : le public chante sa chanson. Ambiance fluo et géométrique : un rythme qui emporte et qui se chante facilement, qui emballe à la hauteur de la chanson de la Norvège le public en raffole déjà : une anecdote s'est passée  comme un incident puisque quelqu'un lui a pris le micro, il le lui a volé. Elle rechantera
10 - Serbie : Sania Erick et le groupe Balkanisa :  Nova Deca = nouveaux enfants : niveaux voix serbes aussitôt : des musiciens, très éthérée  le chanteur ressemble à un géant ; du rythme, des percussions, du long qui s'allonge des crépitations visuelle quelque chose d'ethnique qui leur va bien mélodie qui se retient : joli
11 : Allemagne : gros succès en Allemagne Michaêl sculpter : tu peux me laisser marcher seul : joli voix en anglais cheveux frisés bien drus long corps élancé vêtu de noir : chanson qui pourrait se retenir facilement (un critère de l'euro) Une jolie chanson sur la famille : intéressante. On croirait un ange : difficile à oublier bel effet à la Calder et quasi biblique derrière lui : home, kiss, silence, true,  alone : il plaît beaucoup
 12 - Albanie : Eugène Bouspepa: très pop rock en Albanais - voix grave, guitariste rock pop , joli costume pop,  un air qui peut se retenir aussi, des allures La Fayette : jolie prestation, belle voix, j'apprécie qu'il n'y ait pas les décors loufoques d'antan : ils n'on aucune nécessité. Preuve en est dans le plaisir que j'ai à l'écouter et à le les regarder
13 - France : "Madame Monsieur  ; habillés par Jean Paul Gauthier : "Mercy" frissons ils sont impressionnants  sur un sol maritime - belle chorégraphie ; tout le monde reprend le geste de merci mais je ne sens pas de chaleur vu de mon fauteuil , quoique, grosse ovation.
14 -République Tchèque : Mikolas  : style hip hop Lie to me : plutôt amusant - rythme facile à mémoriser : présentation ""jumping" hip hop clean : bonne idée, très séduisant effet : un tube pour les jeunes, une chorégraphie minimaliste rigolote style 3 mousquetaires funnies : très boîte de nuit : engouement du public : vont être repris par la sécurité sociale
15 Danemark : chanson viking  d'un viking qui n'aimait pas combattre "Higher Ground" : très acclamé : une chorégraphie  rationnelle, cadre bleuté, rythme à 2/4, de la marche, apparaissent des voiles de bateaux : les bleus nordiques d'allers la neige appara^ît : on s'y croirait : majestueux : le feu dans le froid.
16 : Australie : Jessica Moboil : we got love : m'évoque la terre des rêves : me fait penser à Vaîana : me plaît beaucoup et me fait penser à Tina Turner, mais c'est la chanson qui est jugé : elle marcherait internationalement il me semble : alors elle emporte le public
17 - Finlande : le grand retour avec Sarah  "Monsters" elle est sur un plateau qui tourne à la verticale : belle voix et visage enfantin et retour de la mini jupe avec bottes hussardes, un style un peu ado mas, vu de loin, longue queue de cheval 5 sur scènes. La chance pourrait avoir ses chances : tombe à la renverse pour finir.
18 : Bulgarie : le tram 28 de Lisbonne  Groupe Equinoxe : "Bones" 4 Hommes avec des voix dignes de la Bulgarie  quasi "sopranos" une femme aux cheveux blonds éthérés, ambiance urbaine
19 : Moldavie Do Ré Do My Lucky Day jeu avec la couleur du drapeau : bleu jaune rouge : chorégraphie à 3 appuyée sur un mur qui offre des fenêtres à tout va pour une façon théâtralisée un rien coquine : j'aime bien : chanson plutôt séductrice et entraînante : très sympathique : bcp d'engouement
20 : Sweden : 85 % d'audience : Ben Yamin direction artistique originale : Dance you off :jeux de lumières sur le corps du chanteur, jeux graphiques à l'arrière ; du rythme (marche)   dieu qu'il est beau le chanteur, une voix "aiguë" limite enfantine, tout vêtu de noir : blouson pantalon. Joli sourire; Mais le beat beat du rythme m'ennuie.
21 - Hongrie : "Au revoir l'été" d'emblée plutôt hyper rock à fond les manettes :  : très rock plus que rock le chanteur joue beaucoup avec ses cheveux et tombe dans la foule !!!!  hard très hard : ça peut plaire à mon avis. Les tranches d'âge ont changé : ils semblent plaire beaucoup
22 - Neta : Israël il y a de quoi : vêtu d'un costume quasi japonais elle utilise une plate forme musicale genre tablette :  : sa chanson parle du harcèlement : elle est la très grande favorite : façons Bjork
23 : les Pays Bas : country pop :  Outlaw in Em : ils sont 5 - chantent en anglais : le chanteur ressemble à un américain : sa voix est un peu étrange : des micros mais pas de fil doc de l'acoustique au niveau instrumental : pas très moderne à mon avis mais ils plaisent.
24 : Ryan Hopmessi Irlande haut placé dans les paris : une chanson sur l'homosexualité : elle a été censurée en Chine : il joue de la guitare, une pianiste utilise un piano à queue et deux garçons font une jolie chorégraphie : jolie prestation 
25 : Grecque elle représente Chypre : favorite des bookmakers sur "Fuego"une sublime rousse très sensuelleet tant qu'on en oublie la chanson qui devrait marcher dans les boîtes de nuit ti la li la la... ti la li la la ou S
26 - Italie : parle des attentats : hommage aux victimes silencieuses :  "No ni avent photo niente" : la mer est rouge de feu et de honte. les paroles s'affichent : un duo masculin superbe : ah le charme italien !
bon rythme qui me fait penser au chanteur italie qui chante "al mercato mio padre compro un gato" : "just like a bulbe"

Italie france et Moldavie
7 21 21
26 19 12

04 26 12
04 26 07... les dès sont jetés; J'aimais bien la Lituanie aussi. et l'Autriche.




aemagne

la France

mercredi 9 mai 2018

Décès de Maurane : une voix s'éteint. Juste un court "reportage"

Née le 12 novembre 1960
soit une année zéro
Résultat de recherche d'images pour "date naissance Maurane"comme mon année de naissance. Dix ans de différence et c'est elle qui part
la première : il y a de grandes
injustices. Celle-ci en est une.

Une année zéro et un mentor avec lequel j'ai un point commun : un accent similaire, celui du Sud Ouest, celui de Nougaro

Plus qu'un mentor, un ami devenu
faisant d'elle l'amie de Lou qui aime frissonner avec elle et elle qui frissonne si gentiment avec lui qui porte le même prénom que sa propre fille

Après Johnny Halliday, 
après #FranceGall, 
après @JacqueHigelin, 
une quatrième voix chaleureuse, douce, suave,  et un joli visage souriant disparaissent.  Celle et celui de #Maurane. 
Et pour finir ce court reportage un superbe tcha tcha tcha, comme on dit en espagnol, "#Toutes les Mamas" un tube  invitation à réécouter tous les autres pour de chanceux possibles à bientôt.





vendredi 2 mars 2018

#AhmetAltan écrivain turc emprisonné à #vie

Je ne reverrai jamais le monde, par Ahmet Altan
Silivri, Turquie – Ils sont assis sur un banc de deux mètres de haut. Ils portent des robes noires avec des cols rouges. Dans quelques heures, ils décideront de mon destin. Je les regarde. Par ennui, ils ont desserré leurs cravates.
Le juge en chef, assis au milieu, étend son bras droit sur le banc comme un linge humide et ses doigts s’agitent. Il a un visage long et étroit. Ses yeux sont à moitié cachés sous ses paupières gonflées. De temps en temps, il regarde son téléphone portable pour lire ses messages.
Quand l'un de mes co-accusés dit qu'il est sur le point de subir un pontage cardiaque, le juge en chef tire le micro vers lui et parle d'une voix mécanique.
«L'hôpital nous a dit qu'il n'y avait aucune circonstance empêchant votre séjour en prison».
Alors que les avocats de la défense parlent des sujets les plus cruciaux, de sa voix mécanique il ordonne: «Vous avez deux minutes. Terminez. »Je me souviens de ce que disait Elias Canetti à propos des gens de son espèce: « Etre en sécurité, en paix, en majesté, et entendre un plaidoyer alors que l’on est déterminé à faire la sourde oreille ... existe-t-il quelque chose de plus vil ?»
Pendant que les accusés et leurs avocats parlent, le juge potelé au regard oblique, à la droite du chef, se penche en arrière dans son fauteuil et lève les yeux vers le plafond. Les ondes de plaisir qui parcourent son visage suggèrent qu'il est en train de rêvasser. Le reste du temps, la tête appuyée sur sa main, il dort. Le juge assis à gauche s'active sur l'ordinateur devant lui, lisant continuellement quelque chose.
Vers midi, ils nous disent qu'ils vont se retirer pour délibérer. Nous sommes entourés de gendarmes. Ils portent un équipement RoboCop avec des plastrons noirs et des genouillères. Un gendarme nous attrape par le bras, et nous fait descendre un étroit escalier entre deux rangées de gardes.
Ils nous ont mis dans une cellule de détention provisoire carrelée, avec des barreaux métalliques. Nous sommes cinq hommes. La sixième accusée est emmenée ailleurs parce qu’elle est une femme.
La Cour suprême a examiné les preuves retenues contre nous et a statué que «personne ne pouvait être arrêté sur la base de ces preuves». Cela a rendu les journalistes qui assistent au procès optimistes. Mais pas moi.
Nous faisons nerveusement les cent pas dans la cellule. Les minutes passent, parfois vite, parfois lentement, selon le rythme de nos conversations. Quand les minutes se ralentissent, nous sentons des plaies s'ouvrir en nous. Nous nous les cachons les uns aux autres. Les minutes passées dans une cellule, dans l’attente de savoir si vous serez condamné à la prison à vie, sont une torture.
Je découvre avec un peu d'embarras des lueurs d'espoir et de rêves sous mon pessimisme. Un homme qui gèle à l'intérieur ne peut pas abandonner l'espoir et son chaud rayonnement. Dans la cellule, je me surprends à rêver : je quitte la prison, une profonde respiration, la première étreinte, des mots de joie, l'odeur du bonheur et au-dessus de moi, un vaste ciel.
Pendant que je rêvasse, trois hommes qui ont desserré leurs cravates par ennui délibèrent sur mon destin. Peut-être qu'ils ont déjà pris leur décision. Je me souviens soudain d'un passage de mon roman “Comme une blessure de sabre”, qui se déroule durant les derniers jours de l'Empire ottoman. Un de mes personnages est arrêté et attend le verdict dans une pièce.
J'ai écrit de lui: «L’écart entre le moment où le destin d'une personne changeait et le moment où elle en prenait conscience lui semblait être l'aspect le plus tragique et le plus effrayant de la vie. L'avenir devenait clair, mais la personne continuait d’espérer un autre avenir, avec d'autres attentes et d’autres rêves sans se rendre compte que l'avenir avait déjà été décidé. L'ignorance pendant cette attente était horrible, et pour lui c’était la plus grande faiblesse de l'humanité. »
Je me souviens de ces phrases et frissonne. Je suis en train de vivre ce que j'ai écrit dans un roman. Il y a des années, alors que je me promenais dans ce territoire vierge, énigmatique et brumeux où la littérature touche à la vie, j'avais rencontré mon propre destin et je ne l'avais pas reconnu. Je suis maintenant en état d'arrestation comme mon protagoniste. J'attends la décision qui déterminera mon avenir, comme lui. Ma vie imite mon roman.
Qu’ai-je écrit d'autre qui va se réaliser ? J'ai l'impression d'être entraîné dans un tourbillon où ma fiction et ma vie sont enchevêtrées, où ce qui est réel et ce qui est écrit s'imitent. Quel genre de sort avais-je choisi pour mon protagoniste ? Quel était son destin ?
Soudain, j'entends des bottes de gendarmes. "Venez," dit une voix, "la décision a été prise." Aussitôt, ça me revient : Mon protagoniste avait été condamné – c'était le destin que j'avais choisi pour lui.
Je sais que moi aussi, je serai reconnu coupable. Parce que c'est ce que j'ai écrit. Les gendarmes nous emmènent à l'étage. Nous entrons dans la salle d'audience et nous nous asseyons. Les juges entrent et revêtent les robes noires qu'ils ont laissées sur leurs chaises.
Le juge en chef, celui aux yeux cachés sous des paupières gonflées, lit la décision: "Perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle."
Nous allons passer le reste de notre vie seuls dans une cellule de trois mètres de long sur trois mètres de large. On sortira une heure par jour pour voir la lumière du soleil. Nous ne serons jamais graciés et nous mourrons dans une cellule de prison.
C'est ce qui a été décidé. Je tends les mains. Ils me menottent. Je ne reverrai jamais le monde. Je ne verrai jamais un ciel sans qu’il soit encadré par les murs d'une cour.
Je vais à Hadès. Je marche dans les ténèbres tel un dieu qui a écrit son propre destin. Mon protagoniste et moi disparaissons ensemble dans l'obscurité.

(Texte traduit du turc à l’anglais par son amie Yasemin Çongar, et de l’anglais au français par Anne Rochelle et Marine Armstrong/ version anglaise publiée dans le New York times, accessible ici : https://www.nytimes.com/2018/02/28/opinion/ahmet-altan-turkey-prison.html)
image : © DR
Nous allons passer le reste de notre vie seuls dans une cellule de trois mètres de long sur trois mètres de large. On sortira une heure par jour pour voir la lumière du soleil. Nous ne serons jamais graciés et nous mourrons dans une cellule de prison.
C'est ce qui a été décidé. ....
Je vais à Hadès. Je marche dans les ténèbres tel un dieu qui a écrit son propre destin. Mon protagoniste et moi disparaissons ensemble dans l'obscurité.
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