C'était hier. Il était une fois
Direction le Tarn et Garonne. "Vous allez partir en vacances, chez nos amis"
- Pourquoi donc ?
Elle pense n'avoir pas répondu. Elle pense encore qu'on lui a seulement dit que lorsqu'ils seraient de retour, ils auraient un petit frère ou une petite soeur et qu'ils la ou le mettraient au poulailler.
"Au poulailler ?" Heuh !!!!
En ce temps-là, on ne répondait pas, on ne posait pas de question, on se taisait et pour sa part, elle a commencé à écrire une histoire dans sa tête .
Dans sa famille, elle était la princesse : pas le droit d'essuyer la vaisselle. Parce qu'elle était trop maladroite ! Parce qu'elle ne savait rien faire ! Parce qu'elle préférait chanter, chanter, parler, parler, faire du bruit, alors on lui conseillait plutôt d'aller lire ainsi elle était tranquille et ne gênait personne !!!"
Elle gênait donc les gens ?
La grande soeur obéit. Elle observe l'assiette sous tous les bords et rebords : elle n'y voit pas une seule ébréchure. Satisfaction.
"Merci fillette tu as bien mérité d'aller te reposer !" dit l'amie de sa mère.
Elle a dormi comme pierre, comme loir, pandi panda bien dormi, plombée par son exploit.
Les jours ont passé. Elle a cueilli le premier lilas,
parcouru les bois,
emprunté à vélo la route du moulin à eau denThéoul,
cueilli les primevères sauvages pour en faire de petits bouquets,
écouté les premiers oiseaux,
plongé son regard dans le puits.
Puis ce fut le retour.
Ils sont rentrés dans la grande ville, dans la maison et soudain elle a entendu le bébé ; c'est une petite soeur, comme elle est mignonne, mais soudain, la petite soeur pleure. Dans sa tête tourne les mots entendus. Sa petite soeur pleure dans le berceau. Ses yeux se mouillent. Elle pleure à son tour.
Tout le monde s'inquiète. "Pourquoi tu pleures ?"
"Qu'est-ce que tu racontes ?"
"Qu'est-ce qu'on a dit ?"
Les parents éclatent de rire
"Mais on l'a dit pour rire ! Aucun de vous n'est allé au poulailler, Petite Soeur n'ira pas non plus"
Tout le monde a ri et chanté L'anniversaire
Bien chère Petite Soeur, tu n'as jamais été au poulailler. J'ai arraché tous les choux des poules, un jour, sans savoir pourquoi. Peut-être pour en être définitivement sûre et te dire aujourd'hui que tes qualités sont exceptionnelles, ton goût pour la vie une ode merveilleuse, ta foi en l'autre un délice, ton sourire et ton rire réjouissants : que ton anniversaire le soit aussi. Mille et une bougies à toi mille et une bougies sous les étoiles
Bel anniversaire, le 28 mars 2015 qui vient et laisse- Grande Soeur t'embrasser avec des Bisous comme Maman faisait
Bises, bisous, bizette, baiser, à profusion ce jour.
A la naissance d'un enfant, si sa mère demandait à sa bonne fée de le doter du cadeau le plus utile pour lui, ce cadeau serait la curiosité.
Maman a sûrement demandé cela pour toi, ce jour-là
curiosité
PS : à propos de curiosité : aux dernières nouvelles, données par ta nièce, tu n'es plus Bélier, tu es Poisson.
Direction le Tarn et Garonne. "Vous allez partir en vacances, chez nos amis"
- Pourquoi donc ?
Elle pense n'avoir pas répondu. Elle pense encore qu'on lui a seulement dit que lorsqu'ils seraient de retour, ils auraient un petit frère ou une petite soeur et qu'ils la ou le mettraient au poulailler.
"Au poulailler ?" Heuh !!!!
En ce temps-là, on ne répondait pas, on ne posait pas de question, on se taisait et pour sa part, elle a commencé à écrire une histoire dans sa tête .
Dans sa famille, elle était la princesse : pas le droit d'essuyer la vaisselle. Parce qu'elle était trop maladroite ! Parce qu'elle ne savait rien faire ! Parce qu'elle préférait chanter, chanter, parler, parler, faire du bruit, alors on lui conseillait plutôt d'aller lire ainsi elle était tranquille et ne gênait personne !!!"
Elle gênait donc les gens ?
L'idée de partir dans la famille des amis de ses parents était plutôt sympathique : les voitures étaient rares et cette famille avait une voiture, noire, luisante, un peu en amande sûrement une Peugeot, le voyage l'impressionnait tant qu'elle se taisait. "Tu es malade ? Tu ne dis rien ?" Elle observait : les grands champs, la campagne, la traversée des villes et villages, Castelsarasin, espérait le moulin, son déversoir, la côte où elle apprendrait à faire du vélo, la maison basse, sa porte centrale, les deux fenêtres de part et d'autre, la proximité de la forêt, tout au-dessus, le chemin qui faisait face à la porte et s'enfonçant entre les champs de maïs, menait à la rivière où l'été, les rires des petits et grands, baigneurs ou baigneuses éclataient sous les soleils de juillet et d'août.
C'était au mois de mars.
Un soir, l'amie de sa mère lui dit "je vais te faire faire un exploit...." Un exploit ? Sans le savoir vraiment, elle ne déteste pas les challenges. Heureuse, la grande soeur tend l'oreille.
Son coeur s'arrête de battre. Elle doit essuyer la vaisselle (le "tu es trop maladroite" tourne autour d'elle, ne va-t-elle pas casser quelque chose ; comment échapper à la corvée ?) Elle se lève, prend un torchon et se prête à la tâche... Finalement elle s'y prend bien, se dit qu'elle est peut-être douée, mais elle se met à rire, à penser qu'elle n'est pas aussi maladroite qu'on le dit, elle éclate de rire et la dernière assiette tombe !
Panique à bord. L'assiette arrive au sol et là, bonjour le cirque, l'assiette tourne tourne tourne encore tourne toujours tourne encore quand donc s'arrêtera-t-elle ? On n'entend que le bruit de l'assiette qui se rapproche peu à peu du sol, à le toucher. Le mari lui-même, intrigué par ce silence soudain pesant, a baissé le quotidien. Il regarde l'assiette, il regarde l'enfant, pendant que l'assiette s'immobilise. Elle a le bras tendu en l'air, le torchon qui pend lamentablement, la respiration en suspend et les pieds, ancrés dans du béton. Soudain, tilin ti li ling li ling ling lin gros silence : l'assiette repose, immobile, sur le sol, muette. La grande soeur est tétanisée.
"Tu peux la ramasser !" dit l'amie de sa mère.La grande soeur obéit. Elle observe l'assiette sous tous les bords et rebords : elle n'y voit pas une seule ébréchure. Satisfaction.
"Merci fillette tu as bien mérité d'aller te reposer !" dit l'amie de sa mère.
Elle a dormi comme pierre, comme loir, pandi panda bien dormi, plombée par son exploit.
Les jours ont passé. Elle a cueilli le premier lilas,
emprunté à vélo la route du moulin à eau denThéoul,
cueilli les primevères sauvages pour en faire de petits bouquets,
écouté les premiers oiseaux,
plongé son regard dans le puits.
Puis ce fut le retour.
Ils sont rentrés dans la grande ville, dans la maison et soudain elle a entendu le bébé ; c'est une petite soeur, comme elle est mignonne, mais soudain, la petite soeur pleure. Dans sa tête tourne les mots entendus. Sa petite soeur pleure dans le berceau. Ses yeux se mouillent. Elle pleure à son tour.
Tout le monde s'inquiète. "Pourquoi tu pleures ?"
- vous allez la mettre au poulailler ?
"Qu'est-ce que tu racontes ?"
- Vous l'avez dit !
"Qu'est-ce qu'on a dit ?"
- Que vous la mettrez au poulailler si elle pleurait !
Les parents éclatent de rire
"Mais on l'a dit pour rire ! Aucun de vous n'est allé au poulailler, Petite Soeur n'ira pas non plus"
Tout le monde a ri et chanté L'anniversaire
Bien chère Petite Soeur, tu n'as jamais été au poulailler. J'ai arraché tous les choux des poules, un jour, sans savoir pourquoi. Peut-être pour en être définitivement sûre et te dire aujourd'hui que tes qualités sont exceptionnelles, ton goût pour la vie une ode merveilleuse, ta foi en l'autre un délice, ton sourire et ton rire réjouissants : que ton anniversaire le soit aussi. Mille et une bougies à toi mille et une bougies sous les étoiles
Bel anniversaire, le 28 mars 2015 qui vient et laisse- Grande Soeur t'embrasser avec des Bisous comme Maman faisait
Bises, bisous, bizette, baiser, à profusion ce jour.
A la naissance d'un enfant, si sa mère demandait à sa bonne fée de le doter du cadeau le plus utile pour lui, ce cadeau serait la curiosité.
Maman a sûrement demandé cela pour toi, ce jour-là
curiosité
PS : à propos de curiosité : aux dernières nouvelles, données par ta nièce, tu n'es plus Bélier, tu es Poisson.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire