Après la fête de la Musique, celle de l'anniversaire de Félicitas. 1, 2, 3, on s'y lance
Alors une jolie phrase qui, pense-t-on, pourrait lui correspondre
"Quand je cesserai de m'indigner,
j'aurai commencé ma vieillesse"
André Gide - 1869-1951-
et une seconde, si Gémeaux se souvient bien, parce qu'elle aime jardiner :
"Tout âge porte ses fruits,
il faut savoir les cueillir"
et cette troisième, parce que 1 et 2, appellent 3 :
Personne n'est jeune après quarante ans,
mais on peut être irrésistible à tout âge"
Coco Chanel - 1883 - 1971
Poursuivons par un bouquet de roses tout particulier.
Et pourquoi pas ce raccourci de conte chinois
Alors une jolie phrase qui, pense-t-on, pourrait lui correspondre
"Quand je cesserai de m'indigner,
j'aurai commencé ma vieillesse"
André Gide - 1869-1951-
et une seconde, si Gémeaux se souvient bien, parce qu'elle aime jardiner :
"Tout âge porte ses fruits,
il faut savoir les cueillir"
et cette troisième, parce que 1 et 2, appellent 3 :
Personne n'est jeune après quarante ans,
mais on peut être irrésistible à tout âge"
Coco Chanel - 1883 - 1971
Poursuivons par un bouquet de roses tout particulier.
Un extrait d'article. Rappel parfumé à l'ancien temps des Trains.
"... Jusque-là, la rose coupé destinées pour les Halles de Paris vient de la proche banlieue : Brunoy, Mandre-les-Roses... L'ampleur du marché briard de la rose est telle qu'un train spécial circulant tous les jours relie Coubert et paris-Bastilles. Composé de quatre wagons transportant des bottes de roses coupées, emballées dans des paniers, et de wagons réservés aux rosiéristes, le train des roses transporte au début du siècle, presque cent mille douzaines de roses quotidiennement"
"Un vieil empereur désirait voir sa fille mariée. Mais elle refusait tous ses prétendants quels qu'ils fussent.
Un jour cependant, elle accepta. mais à une condition "que son futur époux soit celui capable de lui ramener une rose bleu de Chine !"
Le vieil empereur, abasourdi par l'information, s'effondra pendant que cette méchante fille le quittait.
Méchante oui, parce que de fleur bleue, et de nos jours toujours, que nenni, il n'en existait aucune.
L'empereur allait se mettre à pleurer quand il comprit qu'il y avait un progrès dans cette annonce. Sa fille, "Fleur de rosée" avait manifesté son désir de se marier.
Le vieil Empereur n'hésita pas. Il le fit savoir, à la Chine en son entier, par tous les moyens à sa convenance : crieurs publics, banderoles, calicots, porcelaines peintes et "ça se sut".
Tous les hommes, quels qu'ils furent partirent à la recherche de la dite rose, jusqu'en la belle et marocaine vallée des Roses, jusqu'en Bosnie, jusqu'en roseraie du Thabor, un jardin merveilleux planté au coeur d'une ville délicieuse, où l'un des hommes croisa un pépiniériste de qualité du nom célèbre de Adam. Ils échangent quelques mots et le pépiniériste se laisse aller à pleurer du chagrin de ne pouvoir créer une rose aussi exceptionnelle que la rose bleu de Chine.
Tous les hommes revinrent bredouilles.
Et l'empereur allait se mettre à pleurer de désespoir quand le plus riche de ses marchands apparut et lui toucha l'épaule. Geste incongru. Au combien. Personne ne doit ni ne peut toucher l'épaule de l'Empereur. Mais en même temps il prononça une phrase qui d'une main fit par l'empereur lui-même arrêter les soldats qui se précipitaient pour arrêter le riche marchand.
"Qu'as-tu dit Li Lieng ?"
J'ai dit que je trouverai cette rose exceptionnelle que votre fille désire, Empereur" et il s'inclina profondément devant le petit homme rond vêtu de rouge et or qui présidait à cet immense pays. Il envoya à la recherche de la rose tous ses fleuristes sans exception. Ils revinrent bredouilles. Il allait se mettre à pleurer à son tour quand il se souvint avoir oublié son fleuriste préféré. Celui qui, pour lui, avait une échoppe tout à côté de ses roseraies. Il descendit dans son échoppe. Et se montra d'une grande exigence. Le fleuriste tout tremblant à l'idée de perdre sa tête demanda trois jours,
"Donnez-moi trois jours Monseigneur"
"Accordé, mais n'oublie pas : pas de rose bleu de Chine, tête coupée !" Et il s'en retourna.
Heureusement que le fleuriste avait une femme, sinon en s'effondrant, sans pouvoir se relever, trois jours après il aurait eu la tête décapitée. Heureusement que le fleuriste avait une femme. Les femmes ont toujours de bonnes idées. Celle-ci lui en donna une. C'est ainsi que le fleuriste cueillit avec précaution la plus belle de ses roses blanches et se rendit chez un magicien, qui prépara un liquide bleu, trempa la rose dedans et la tendit au fleuriste ravi, qui la tendit au riche marchand, ravi, qui la tendit à l'Empereur, ravi de frapper tout triomphant à la porte des appartements de sa fille en lui disant
"Ma fille vous pouvez préparez vos noces le riche marchand a trouvé la rose que vous désiriez"
La fille regarde la rose; La prend. Et d'un sourire bridé répond qu'en effet le bleu de la rose est beau mais si un seul de mes papillons adorés se posait sur le bord d'un de ses pétales, il en mourrait mon père ! Et tournant les talons elle retourne dans ses appartements et s'appuyant sur le rebord d'une fenêtre, elle regarde le fleuve couler en contrebas du palais.
Il n'y eut pas que le riche marchand. Il y eut le capitaine des armées, qui ne l'était pas. Il revint avec une bague que la jeune princesse déclina.
Il n'y eut pas que le riche marchand et le capitaine des armées, il y eut le fils du premier ministre. Qui sans partir présenta une vasque de la plus fine des porcelaines digne de la dynastie dernière des Han. La jeune princesse en remarqua la beauté et l'emporta mais ajouta que cette vasque accepterait avec magnificence la rose, bleu de Chine, quand son futur mari la lui offrirait.
L'Empereur s'écroula de douleur. Les gardes le déposèrent dans ses appartements où il se laissa aller à exprimer sa peine. Malgré le désir manifesté par cette ingrate fille de se marier quelque chose lui disait qu'il ne verrait jamais de petits enfants auprès de lui et que personne ne lui succèderait. Cette idée lui fut si insupportable qu'il ne put plus retenir ses larmes. Qui donna le surnom à l'Empereur ? Personne jamais ne sut mais c'est en ces circonstances qu'il fut désormais nommé l'Empereur.
Heureusement au bout de quelques mois de ce chagrin inconsolable quelqu'un dans le palais eut l'idée d'offrir à l'Empereur une soirée divertissante. Les colonnes de la salle avaient été recouvertes de milliers d'éclats de miroir. D'une colonne à l'autre certains regards se croisaient avec chaleur et sur la scène l'Empereur et les invités purent déguster, danses et musiques. La princesse se tenait en retrait, appuyé sur le rebord d'une fenêtre quand elle crut entendre des paroles. Elle tendit l'oreille et comprit qu'un poète disait des poésies derrière la haute muraille du palais. Elle se mit à bailler profondément en cachant ses lèvres d'une main puis discrètement s'échappa de la salle, descendit le grand escalier rapidement, traversa la roseraie, ignora les fontaines, les parfums des rosiers et se dirigea vers la petite porte rouge si sombre dans la nuit qu'elle semblait être noire. A peine eut-elle effleuré la poignée que la porte s'ouvrit. La princesse découvrit un regard plus sincère que l'eau pure et une voix délicate qui lui déclara
"Mademoiselle, je veux vous épouser"
Les jambes de la demoiselle s'affolèrent tout comme son coeur. D'un air détaché, la tête tournée vers le jeune homme mais le corps vers les jardins du palais
"Pour cela rien de plus facile. Il vous suffit de présenter la rose bleu de Chine à mon père l'Empereur"
Comme le jeune homme répondit "Dès demain matin je la lui présenterai !"
Cette réponse insolente la troubla et lui fit prendre la poudre d'escampette sans rien n'en montrer "A demain donc bel inconnu"
Inutile de préciser qu'elle trouva le sommeil avec difficulté.
Mais ce qui est, est que le lendemain matin, derrière la muraille un jeune homme se réveillait et cueillait sur le chemin du palais une aubépine blanche.
Les six gardes ne comprirent pas pourquoi cette aubépine blanche était bleue. Ils laissèrent le jeune homme pénétrer dans le palais sous la haie de deux fois trois lances croisées.
L'Empereur lui-même s'étonna de l'audace du jeune homme mais les événements le dépassant depuis bon nombre de mois, fataliste, il haussa les épaules et il frappa à la porte des appartements de sa fille.
"Ma fille" déclara l'Empereur "ce jeune homme que vous voyez-là" et d'un doigt il montra le jeune homme par-dessus son épaule, "ce jeune homme dit que cette rose blanche est bleu de..."
Fleur-de-Rosée l'interrompit, "ce jeune homme a raison de vous dire cela mon père". Et rieuse, elle quitte le seuil de ses appartements et prenant joyeuse, le bras du jeune poète, descend l'escalier d'or dans une grande légèreté.
On vous le dit, ces deux-là disparurent même dans une pergola de la roseraie. Nous n'allons pas, chère Félicitas nous occuper de ce qu'ils y font. Retirons-nous avec discrétion.
Cependant une chose est certaine.
Quelques années plus tard, dans cette même pergola, un grand-père Empereur est tout heureux de s'y retrouver avec deux petites têtes brunes et cheveux de baguettes noires. Cependant il s'étonne que celles-ci lui demandent une fois de plus
"Grand Père, racontez-nous l'histoire de la Rose bleu de Chine"
une histoire à laquelle il ne comprend toujours rien. (nouvelle xième mouture, spécial anniversaire, le 22 juin 2014)
Belle journée à toi Félicitas. Sans oublier le gâteau, les bougies, les étincelles, les coups de soleil, les rondes, les chants, les rires, la famille, les enfants, le jardin, la fontaine, les haricots, les fraises, l'amour.....
(pourquoi pas un volubilis ? Rires)
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